CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LES FLUX FINANCIERS ILLICITES

Après un remue-méninges du 24 au 26 mai 2017 à Yaoundé, au Cameroun, les États membres de l'Organisation africaine des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (AFROSAI) ont formulé des recommandations et des engagements qui, s'ils étaient mis en œuvre, seraient une solution efficace aux problème des Flux Financiers Illicites en Afrique. Les recommandations viennent couronner la conférence internationale organisée par le Réseau GFG pour la bonne gouvernance financière en Afrique et abritée par les Services du Contrôle Supérieur de l'Etat.

Les participants à la conférence ont recommandé que les membres de l'AFROSAI et le réseau GFG adoptent la déclaration de Yaoundé et mettent en œuvre le plan d'action de lutte. La lutte contre les flux financiers illicites devrait être au centre des réflexions concertées entre les gouvernements, le secteur privé, la société civile et les institutions internationales pour un front uni, un plaidoyer pour une politique publique plus engagée et la mise en place d'un cadre d'échange d'informations et d'expérience entre les pays africains. Ils ont également recommandé de mettre en place des données actualisées sur les individus et les organismes impliqués dans les flux financiers illicites, l'harmonisation du cadre judiciaire et juridique afin de sanctionner les auteurs de cette pratique, que les États soient encouragés à mener des actions de combat sur le terrain, ainsi que l'adoption d'une stratégie de lutte régionale et continentale que les gouvernements doivent mettre en œuvre.

L'Union africaine, selon les participants, devrait continuer d'éduquer les citoyens des pays africains sur la morale publique, intensifier la lutte contre le blanchiment d'argent et désigner un chef d'État de premier plan pour ébaucher les mécanismes de lutte sur le continent. L'Union Africaine a également été invitée à déclarer « Une année africaine de la lutte contre les flux financiers illicites » ou « Une année de tolérance zéro contre les flux financiers illicites en Afrique ». Le continent doit également utiliser les résultats du Centre de Recouvrement des Avoirs qui peuvent édifier les États sur les moyens de prévention et de détection des flux financiers illicites.

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